J'ai roulé aux 16ème VALLI BERGAMASCHE REVIVAL à FOPPOLO avec mes amis Patrick C
Gérard D , accompagnés de Claude et Patrick, nos fidèles managers – mécanos – photographes – public relations...
2 mots me viennent spontanément à l'esprit: GRAZIE MILLE
Nos amis italiens sont des vrais passionnés , ils aiment les sports mécaniques, vivent les courses intensément et savent faire la fête.
Tout cela réuni sur 2 jours dans un site de tout beauté, c'est un cocktail de pur bonheur :bise:
Tous les évènements se sont parfaitement enchainés , du début à la fin. Sauf pour Gérard qui a été lâchement abandonné par une salade de pignons de boite Sachs et qui a dû écourter la course.
Vous parler de l'accueil, c'est rien de l'écrire, il faut le vivre !
GRAZIE MILLE
L'inscription n'a pas été simple, à 1000km, ne parlant pas italien.
Qu'a cela ne tienne , une énorme motivation, une inondation de mails, et finalement des échanges téléphoniques avec Massimo SIRONI m'ont permis , à quelques jours de l'évènement, de savoir que nous étions 4 élus !
J'ai juste eu le temps de prévenir Gérard, Fred ayant pris d'autres dispositions, dommage.
Donc 3 pilotes français dans la course !!!
250 participants dont 1 andorran, 3 espagnols, 15 allemands, 1 suisse , une épreuve internationale on vous dit !
La course à lieu en montagne, au pied des Alpes, à FOPPOLO exactement. C'est une station de ski, autant dire que les structures d'accueil existent !
Ça me rappelle qu'en France, à la préhistoire , des enduros étaient organisés en montagne, au CORBIER, SUPER LIORAN , disparus !
Comme ici, nos amis italiens subissent les attaques des écolos. Beaucoup de volonté, d'action, de passion ont vaincu: vive la 16ème édition Revival .
Réservations des apparts faites, il n'y a plus qu'à prendre la route.
Comme d'hab ma moto est prête, juste que j'ai pas rodé le cylindre et piston suite à mon serrage à la Bastide en début d'année. Pour les réglages, ceux que Daniel THERIC m'avait indiqué suffiront, pas le temps ! Dommage car à plus de 1600m , même en 1ere, ça ratatouille.
Patrick lui aussi a pris sa moto tel quel, on y croit !
Gérard, lui, a bichonné sa machine, pas besoin de faire un dessin pour ceux qui trainent sur les forums, pour les autres allez voir le travail exceptionnel réalisé sur cette petite 50 KTM. Seul bémol, il n'a pas eu le temps de la tester , immédiatement dans le grand bain !
Traversée de la Suisse, 12h de route, nous pointons à l'heure à FOPPOLO, à 21h très précises, pas une minute de retard, ça commence bien

Nous retrouvons Gérard et Patrick partis du sud, la Ktm dans le coffre du break, ils viennent juste d'arriver. Et oui ils sont tombés dans un traquenard à MONZA, le café a duré 2 heures !
Perception des apparts, nickel. Garage immense, les 2 voitures et la remorque rentrent à l'aise.
C'est tard, on a roulé, il faut se nourrir.
Direction le restaurant encore ouvert, bingo c'est celui qui accueillera le repas « officiel » du samedi soir. Une grande table est occupée par les organisateurs, la Scuderia NORELLI.
Présentations chaleureuses , on colle enfin des visages sur les prénoms: Massimo, Enzo...
Au cours du repas nous sommes abordé par leur ancien président Domenico qui nous pose 2 questions. La 2eme est « comment faire pour trouver des Peugeot 80 ? » euh...Claude « tu as payé un figurant ou quoi ? » , il y a des coincidences bien bizarres !!!
Samedi, tout l'administratif au programme .
Nous retrouvons sur le parking de l'assistance l'illustre et célébrissime Alexandro PB:
énorme GRAZIE MILLE
on ne peut pas faire plus sympa, patient , au petits soins pour les français !
Il maitrise parfaitement la langue de Molière: c'est notre traducteur
il connait tout le monde: c'est notre guide
il est au club GILERA ARCORE: c'est notre hôte pour l'assistance !
Et il a le numéro 170, on va partir en même temps !
Nous prenons des licences à la journée car pour les vignettes FFM le délai était trop court. Bien joué car l'organisateur prend une grosse partie à sa charge, qu'il en soit remercié !
La paperasse se passe plutôt bien, on ne comprend pas tout mais ici c'est sourire garanti 100%.
Munis de notre « paquetage » nous collons au mieux les numéros, nous nous rassurons sur la carburation -tu parles, on a rien fait Patrick et moi- et les motos regagnent l'aire d'assistance.
Là , le barnum du Club Gilera Arcore abritera les 3 motos et leurs pilota (i?) :
GRAZIE MILLE
Les forçats de la marche, Claude et Patrick vont repérer la spéciale, moi, fidèle à mes habitudes , je zappe !
Gérard et Patrick paufinent la petite Ktm: le préparateur italien « le pédiatre » a donné les directives pour que la petite respire au mieux, ni une ni deux, Gérard s'exécute !
Mitraillage des beautés dans le parc d'assistance: beaucoup de modèles originaux, de petites cylindrées qu'on ne voit jamais en France, magnifique .
En fin d'après-midi nous montons les motos au parc fermé, contrôle technique ultra rapide, elles vont dormir sur leurs supports Acerbis.
Tout est prêt pour demain !
Plus qu'à rejoindre le restaurant pour le repas de « gala »
surprise, nous sommes juste à coté de la table du Maestro, quel honneur !
Massimo m'avait dit : « tu va pouvoir gouter aux spécialités de la région » , nous n'avons pas été déçus, quantité et qualité , parfait !
Dimanche matin ça devient sérieux ! pourvu que la mécanique tienne. Vérification des temps, tout est prêt, rien à faire que mitrailler les pilotes au départ .
Je part avec Alessandro , on décide de rouler ensemble. Test d'accélération immédiat , juste le temps de chauffer le moteur. Pas tirer sur le moteur, non non ...mais je vais quand même pas laisser un Fantic Brissoni au fond du classement ! Donc j'ouvre , pas de serrage, impec, je n'ai plus peur !!!
je vois Claude sur le coté, super la vidéo …
un peu de route, puis sentier qui descend en zig zag. Au début sec, puis bien mouillé, avec pierres bien lisses en surface. Quand je dis ça descend , ça descend !!! suis-je trop gonflé ?
Non , ce sont les cailloux, une patinoire ! Et pas le choix, mono trajectoire. Passage à coté de la moto dans une série de virages délicats, il faut finir, mais pas mon genou !
Plus bas je vois Gérard resserrer son pignon de chaine, je peux pas m'arreter car ces furieux pilota(i?) me colle au …
en contrebas j'aperçois une petite rivière à l'eau transparente, on voit le fond , c'est beau
Plus loin Alessandro peine à passer des escaliers en pierre, ça glisse !
Je prend bien l'élan et franchi la difficulté. Je rejoins à pied mon coéquipier . 2Eme essai, ça patine toujours, je le vois en sueur, aussi je lui propose de passer sa moto. Titre à la Gilles MALLET : j'ai essayé une SIMSON Usine en course !!!
la suite est roulante, juste une nouvelle descente un peu technique, mais c'est plus facile car le chemin est plus large.
De nouveau un peu de route, et nous rejoignons des chemins larges, très caillouteux. Là aussi ça monte très fort, et c'est long !
J'ai du mal à passer la seconde ! À fond sinon ça s'écroule ! Et le moteur qui est à peine rodé ...tant pis je tire dessus on verra bien. Je suis Alessandro à distance, tout d'un coup il disparaît sur ma droite, et le vide est ...à droite !!!
gros moment d'angoisse, je stoppe net, balance la Fantic et me précipite . Sa moto est couchée 2 m plus bas, dans le sens de la marche, Alessandro a les 2 jambes coincées dessous !!!
je soulève immédiatement , et en même temps hurle pour faire venir les spectateurs en contrebas.
Ils nous aident, pas de bobo, ouf !
Pendant que la Simson redescend , je repars dans la pente, j'ai du mal, ça patine , mais finalement ça repart. Patrick nous rejoint à cet endroit: nous avons dû bien lambiner . Je ne m'inquiète pas , les temps sont très larges m'a-t' on dit !
On remonte pour atteindre une plaine aux chemins bien dégagés, ça doit être autour de 2000m, la moto n'avance plus, elle ratatouille même en 1ere, il faut tout le temps être à fond.
La pente s'inverse on amorce la descente vers la station , magnifiques chemins, ça roule tout seul , un ruisseau s'écoulant sous les roues.
Je rejoins la spéciale , je regarde ma montre 11h50 et je doit pointer à 12h08. C'est jouable , sauf …
sauf que ça bouchonne, il y a un problème. Massimo nous annonce qu'un pilota vient de se casser la clavicule dans la spéciale et on ne peut pas s'élancer le temps qu'il soit évacué. Pas de panique, il n'y aura pas de pénalité de retard.
Je m'élance comme une balle , à fond. Je passe les saignées de la montée sans couper, mais l'avant se barre en haut du pierrier, petite chute , je repart tout de suite . Je rejoins la partie herbeuse où Patrick m'a dit de me méfier car il y a des gros pavés cachés . Le fantic tape dans tous les sens , les suspensions sont nulles , tant pis , ça m'apprendra à négliger le testing avant de rouler !
La fin de la spéciale est plus plate, ça va nettement mieux !
Je rejoins la zone d'assistance, là le manager du Gilera club Arcore , au petit soin pour moi , m'indique où est le CP, il a le chrono , il est 12h08 et 28'' : je fait 100m , pointe , l'horloge est 12h09
pas grave. Je ravitaille après , un coup de flotte, le tour de la moto et déjà 12h16, je repart seul , pas vu arriver Alessandro.
Au 2eme tour je roule à ma main , j'arriverai avec 40' d'avance. Je me suis régalé dans les montées de la deuxième partie , plus en confiance avec le moteur rodé (!!!) , j'arrivais à passer parfois la 3eme. Mais impossible tout en haut. Au ravitaillement je m'aperçois que la jante avant est morte, j'ai dû prendre un gros paveton dans la spéciale, comme ça tapait tout le temps j'ai pas fait attention.
J'apprend que Gérard a cassé sa boite, et Alessandro pareil, dommage.
3eme tour sans problème, il faut finir. Je fait attention à ma roue , pas envie de crever.
Je profite de la vue tout en haut pour faire quelques photos, c'est magnifique, la brume s'est un peu dissipée.
Je rentre la moto au parc fermé, puis rejoins le barnum d'assistance.
Et là le bonheur, la détente, heureux d'avoir fini . Un grand moment de plénitude :bise: :bise: :bise:
Un champion du team sort un magnum, tournée générale

le jambon cru, le saucisson , le fromage, le vin rouge , et ça papote dans un joyeux mélange de français et d'italien. Les anecdotes remplissent les discussions . Je sors la bouteille de Rostchild,
elle est appréciée. Le journaliste français nous rejoint , il retrouve des amis italiens !
Bien plus tard nous récupérons les motos, il n'en reste plus qu'un dizaine dans le parc!
18h remise des prix, toujours les mêmes qui gagnent, les champions restent les champions.
Nous sommes appelés sur le podium, en tant que participants étrangers: sympa
puis tout le monde plie bagage, Alessandro nous quitte pour rentrer pas loin, mais 2h de route quand même. Claude fait un petit tour dans le Pinzgauer, il est aux anges !
Patrick, Claude et moi nous accordons une dernière bière au café de la place. GRITTI est attablé à l'intérieur avec ses amis, sa famille. Je ne veux pas le déranger, pourtant ça me démange. Nous sortons avec les verres pour nous installer à l'extérieur. Un de ses amis m'interpelle à la porte:
vous êtes les français ? Vous êtes d'où ? Je connais le Touquet, on y a été !
Viens je vais te présenter à Alessandro …. je crois réver

On parle avec les mains , je leur dit que tout le monde le connais en France,pour moi c'est le Maestro, le champion des champions , on a révé devant les photos dans moto Verte ...
tilt , je les ai amené pour la lecture des 12h de trajet.
Je vais chercher la reliure, n°26, juin 1976, manche du championnat d'Europe à Troyes, page de gauche une superbe photo de Gilles Mallet: GRITTI !!!
dédicace !
On trouve pas de stylo , il m'invite à m'assoir à coté de lui ,
on se raconte des histoires -top secret- je n'y crois pas

Heureusement que Claude prend quelques clichés , c'est pourtant vrai. Je ne voulais pas déranger, et je me retrouve à sa table :bise: :bise: :bise:
Quelle journée , quel week-end
GRAZIE MILLE MILLE FOIS
à tout le Team de la Scuderia NORELLI, Enzo, Massimo...
à ALESSANDRO PB
au GILERA CLUB ARCORE
à ALESSANDRO GRITTI
et TOUS LES AUTRES
on reviendra !!!!!!!!!!!