MOTOS, MOTEURS SACHS (HERCULES DKW)!

[ESPADA]

Comment un fabricant a pu, du jour au lendemain disparaître d'un segment où il faisait matière de référence ?
C'est la question que l'on peut se poser après l'arrêt des fournitures de moteurs Sachs aux assembleurs du monde entier.
De nos jours pour des questions environnementales on peut comprendre le revirement du thermique vers l'électrique, mais à l'époque l'arrêt du segment motorisation à l'échelle d'un grand groupe est une décision rare et exceptionnelle dont la motivation m'échappe ...
PS : vous oubliez dans votre énumération le moteur 7V qui fut certainement la maladie qui déclancha ce séisme.

[THIERRY]

Evoquer l'histoire de ces Marques qui ont marqué l'histoire de l'enduro n'est pas une mince affaire tant les activités en tant que fabriquant de moteurs ou de motos étaient diverses et variées! Vaste sujet, donc, que l'on vous propose d'évoquer à travers ce sujet. Partons du début de l'histoire pour ensuite decrire les évolutions jusqu'à la période Sachs NAUDER.

Un peu d histoire:

Sachs (fondée en 1895 par Ernst Sachs et Karl Fitchel, produisant des roulements et roues de vélo) rachète Hercules, un an après DKW (qui construisait des autos à moteur 2-temps). A cette époque, Hercules s’est déjà forgée un nom en championnat d’Allemagne d’enduro, décrochant un titre en 1955 et plaçant des pilotes en équipes de Vase et Trophée pendant une décennie. Mais c’est en 1968, avec la production d’un moteur Sachs (50 puis 125) que les choses vont s’emballer, avec ce fameux « 1251 » qui se déclinera en 50, 75, 100, 125, 175… Un moteur fiable et puissant, bien né, malgré une sélection plus que perfectible et qui sera malmené au milieu des 70’s par l’arrivée du moteur Rotax, plus souple grâce au distributeur rotatif et capable d’être démarré, rapport enclenché. Dans le même temps, KTM lance sa propre production de moteur. Sachs perd des parts de marché et du terrain et en 1976, Hercules n’est plus que son unique client. La firme allemande disparaîtra avant même la fin des années 80, malgré de beaux succès en compétition : victoire en 50, 175 et 250 de Perego, Gualdi et Andreini aux ISDT 1977 et 2 titres européens en 1978 avec Perego (50) et Franco Gualdi (175). Cette même année, en France, Marcel Malet et Yann Cadoret, sur des motos d’usine (Ecurie Lee Cooper-Sachs) décrochent les 2 premières places du 125 Inter ! L’histoire rebondit en 1980 avec la production, dans le Nord de la France, par Nauder, de motos, 125 et 250. Les Sachs-Nauder sont équipées de moteurs (7 vitesses) upgradés par Sachs, bénéficiant, enfin, d’une admission par clapets. Elles n’étaient pas au top de la performance, mais solides et proposées à un tarif très agressif. En 1985, n’ayant plus de moteurs sous le coude, la petite unité d’assemblage, après avoir commercialisé 700 machines, s’arrêtera à son tour.

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