Enduro de Paulhaguet / Brioude 15 octobre 2017 Championnat de France

Du sang et de la sueur

Modérateur : THIERRY

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Super_riri16
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Message par Super_riri16 »

Bonjour, :)
Je n’avais pas pris jusqu’à présent le temps de partager cette dernière sortie du CdF 2017 à Paulhaget, alors que ce weekend a été marqué d’une pierre blanche.

C’est avec un état d’esprit particulier que je suis arrivé avec Dédé à une heure du matin le samedi.

En effet depuis mon retour d’Auroux mon genou droit me fessait réellement souffrir sans que l’on sache vraiment pourquoi. Un IRM devait me dire tout ça mais pas avant ce weekend. La sortie à Boismé m’a confirmé que ce serait difficile. Les médecins me diagnostiquaient de l’arthrose, ce qui ce verra faut plus tard avec l’examens. Mais pour garder ma troisième place au CdF il était important que je prenne le départ et que je fasse au mieux avec cet handicape.
Le planté de toile de tente en pleine nuit sans faire trop de bruit pour ne pas déranger les voisins fut folklorique et froid, la température flirtait avec le 0°.

Après un nuit réparatrice, au levé, le champ sur lequel nous nous étions installés était tout blanc recouvert de givre magnifique et froid. Ça ne durera pas longtemps dès que le soleil nous baignera complètement de ses rayons. La matinée sera passé à saluer les copains, à finaliser notre installation et vérifier nos belles. Vers 12h00 Thierry, Julien, Bigben , Malek , Sylvain nous rejoignent. Les hostilités vont pouvoir commencer.

Le départ et l’administratif sont localisés dans le centre de Paulhaget au pied de l’église. Arrivé sur la place avec nos belles, avec le tapi environnemental et la chaine antivol, c’est une place grouillante d’activé que l’on découvre. Le temps de repérer où se passe l’administratif, nous voilà à faire la queue pour confirmer l’inscription qui avait été faite par le site internet MotoTT. C’est notre tour, accueil très sympathique, mais on nous indique que l’une des inscriptions n’a pas été réglé. Tien !? ce n’est pourtant pas ce que m’a indiqué mon banquier mors de l’inscription en ligne. Bon pas le temps de démêler le problème, je règle ce que l’on doit et l’on verra cela plus tard, ce qui sera fait quinze jours plus tard et qui verra que le club ou le site avait fait erreur, erreur corrigée sans soucis par le club.

Les papiers remplis, nous rejoignons le control technique. C‘est Richard qui nous contrôle et tout va bien. J’en profite pour bien me faire confirmer que le départ donne bien droit aux 20 points même si l’on ne peut pas terminer cette course pour être sûr que l’on ne me refasse pas le coup de l’année dernière où je suis toujours à attendre mes points comme indiqué au règlement. Même si ce n’est pas grave un règlement ce doit être appliqué pour tous.
Le parc moto est quant à lui juste derrière l’église dans la cour de l’école primaire. Je fais répéter au moins cinq fois au placier qui commence à s’agacer sur la manière dont il veut que soit placé la belle. Tapi, chaine et nous sommes reparti avec la team à Julien qui nous offre gentiment le service transport pour retourner au parc coureur. Surtout ne pas perdre le ticket qui permettra de récupérer juste avant le départ la moto.
Juste avant le début de soirée le briefing du club se déroule dans le gymnase pour les dernières recommandations sur le parcours avec une précision sur la section commune des deux boucles de 70km

La soirée est rythmée par la venue du team des italiens sous le barnum du SRCF. Thierry et Julien s’affaire pour faire honneur à nos amis transalpin. Crocmiam et au lit pour la luma team un peu gelé dès que le soleil s’est couché. Je voulais aussi reposer mon genou le plus possible avant le départ. Lors de mes échanges avec les copains du parc mon bobo du genou, ca été l’occasion de découvrir que bon nombre d’entre nous sont très marqués par leurs articulations, sur 50 pilotes avec qui j’ai échanger ce n’est pas loin de 40 d’entre eux qui souffrent ou ont souffert et pour la plupart ont bien du mérite de rouler encore.

La nuit et moins froide que la précédente, mais pour ne pas trop geler sur place au levé, une grande partie de l’habit de lumière sera mise au chaud avec le bonhomme dans le sac de couchage, et quand à faire, autant dormir avec les chaussettes.
6h30, il est temps de se lever. La technique des vêtements dans le sac de couchage a été la bien venu car il ne fait pas très chaud, et prendre son petit déjeuné sans claquer des dents déjà tout préparé et appréciable. La finition de la préparation se termine et il est déjà le temps de partir au centre village. Je n’ai pas mis la protection du genou que Dédé m’avait préparé car sous le pantalon elle ne passe pas sans me faire souffrir. Alors ce sera sans rien.

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Et c’est parti tout s’accélère. Vite il faut y aller on n’est pas en avance. Mon départ est à 8h39 et il est 8h10, le temps de faire la route, ne pas oublier le ticket de consigne, on grimpe dans le véhicule de julien qui nous fait le taxi et j’ai juste le temps d’arriver que l’on appelle déjà mon numéro. On me remet le carton de pointage, je montre mon ticket de consigne et je repars avec la moto, le tapi et l’antivol, je ne suis pas en avance, je me faufile entre les motos, je donne le tapi et la chaine a l’assistance de Julien qui nous sauve sur ce coup. Et je fais la queue avant que mon tour n’arrive pour le départ. C’est l’occasion pour moi de faire le point juste avant de partir, le genou ne semble pas trop me faire souffrir. Le temps qui s’annonce pour la journée s’annonce parfait, le terrain devrait être sec et la moto devrait bien se comporter. Je sais que le genou ne sera pas fiable, alors objectif terminer la SP1 et après on verra. C’est déjà un objectif bien supérieur que celui que je n’étais fixé avant de venir. Quelque grimace pour les photos au départ et c’est la minute de vérité.

La moto qui a passé la nuit dehors va-t-elle démarrer ? heureusement que le kick est à gauche sur l’hercules. Assis sur la moto je ne solliciterais pas trop ma jambe droite ce qui ménagera le genou pour démarrer. Deux trois coups de kick et je l’entend chanter de tout sa voix. Encouragement de quelques spectateurs et c’est parti.

On circule dans les rue de Paulhaget le temps de sortir du village, on a le temps de faire chauffer le moteur sur un bout de route avant d’attaquer par un petit chemin roulant. Parfait pour monter en chauffe le bonhomme. C’est aussi l’occasion de faire quelques tests avec le bonhomme. Un tout petit passage en monté avec quelques pierres me rappelle qu’il ne faut pas trop compter sur le genou droit. Je piloterais donc complétement assis.

La première partie de la boucle 1 n’a aucune difficulté particulière, je prends véritablement beaucoup de plaisir, je ne prends pas de risque, le Dédé me double tranquillement et ma moto roule comme jamais, le moteur est un vrai plaisir … hé oui ! et c’est la SP1 qui arrive. Je suis surpris d’être arrivé jusque-là et même si je suis loin de ce que je peux rouler quand je suis en forme, je suis content de mon effort.

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Je prends 5 mn avant d’attaquer le chrono, pour assurer je roulerai comme en liaison, tranquille. Au départ les gars ont du bien rigoler quand ils ont vu comment je n’attaquais pas. Cette spéciale est une ligne sur chemin plutôt amusant avec des virages en épingles et en montés. C’est dans ces situations ou le moteur me montre que tous les réglages effectués portent leurs fruits, sa souplesse relance la moto sans que je sois obligé de faire des jeux de jambes pour garder l’équilibre. Et c’est l’arrivée de la SP1. Mon objectif était atteint, couplé avec un point de vu extraordinaire à vous couper le souffle, une vague d’emotion fini par déborder jusqu’à me tirer une larme de joie, extraordinaire, le bonheur quoi. Mais ce n’est pas tout, comment le genou se porte-t-il ? et bien ma foi ça à l’aire de tenir. Alors le reste ce sera que du bonus.


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Et c’est reparti. Avant d’attaquer les bois, je croise Dédé arrêté le long d’un mur de maison. Rien de grave, juste la gourde dorsale qui en fuyant coulait le long du dos pour terminer sa cours entre ses fes….bip. Alors gaz, je commence attaquer les décentes en sous-bois, pierres, ça tabasse un peut, je ne peux pas vraiment me lever rapidement et faire les décentes assis, c’est pas super, faut serrer fort le réservoir avec les cuisses, si la roue avant part c’est compliqué à rattraper. Et puis à chaque coup sur une pierre c’est un coup douloureux dans le genou, aie , aie. Et puis arrive la super décente juste avant la monté avec une marche en rochet la plus délicate du parcours. Je suis arrivé dessus après avoir reçu pas mal de secousse dans le genou dans la décente qui la précède et je n’ai pas eu de repris pour que la douleur redescend avant d’attaquer l’obstacle. Une possibilité de contournement entre des racines et d’un arbre semblait plus facile. Je m’engage, mais ça n’a pas été forcement le bon choix, le passage des autres motos avaient fini par creuser le passage avant les racines et sans élans je n’ai pas su passer correctement d’un trait. Bloqué il me fallait devoir utiliser mes deux jambes et la droite ne répondais plus, j’avais bien trop mal pour pouvoir compter dessus. A ce passage quelques spectateurs et Marchal étaient là pour aider les plus en difficulté. L’un d’entre eux que je remercie est arrivé à me sortir la moto. Il me fallait calmer mon genou. J’ai donc fait une bonne pause histoire de récupérer. J’en profite pour me renseigner auprès d’un spectateur sur la suite du chemin, histoire d’avoir une idée si les difficultés sont toujours aussi tabassantes. Car lors du briefing j’avais remarqué que la plus importante des difficultés étaient dans le deuxième tière de la premiere boucle par ses lignes de dénivelés très rapprochés.
Mais plutôt que de me rassurer, ce spectateur m’indique que le plus dur était à venir avec des passages dans des pierres compliqués. Dommage car mon genou ne pourrait tenir et c’est la mort dans l’âme que je me suis resigner à renter par la route pour ne pas insister. Je saurais plus tard qu’en fait les difficultés les plus importantes étaient dernière moi et que ce spectateur m’avait raconté un peu n’importe quoi.

Quoi qui l’en soit je n’aurais pas pu faire un deuxième tour même si j’avais effectué la deuxième boucle qui était-elle avec moins de difficultés. J’aurais bien aimé tout de même terminer la première boucle car j’étais pratiquement arrivé. Sur la route pour aller au parc je faisais le bilan, et beaucoup de questions sur mon genou se sont présentées à moi. J’étais en rage, le parcours était super, le temp parfait, la moto un vrai bonheur y a que la bonbonne qui ne pouvait plus suivre, j’en ai pleuré en pensant que c’était peut-être le dernier enduro de ma vie.

Et puis le parc coureur et arrivé, la remise du carton en marchant clopin-clopant. L’humour des sympathiques bénévoles du pointage, les bananes des copains heureux de prendre leurs pieds on vite balayer ces mauvaises idées, c’est vrai quoi.



Je suis resté sur le parc à donner des petits coups de main pour ravitailler. Dédé a bien roulé sans autre soucis que la fuite de sa gourde ravie de sa journée. Franchement tout était réuni pour une dernière manche du CdF au top.


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Quelques jours plus tard les médecins après l’examen me diront que je ne souffrais pas d’arthrose, mais d’un œdème osseux dans ce genou et qu’il ne faut pas solliciter l’articulation pendant trois à six mois……. Paulhaget ne devrait pas être mon dernier enduro. Quant aux efforts pour garder ma troisième place en C2A , ça n’a pas payer pour grand-chose car cette année la FFM a été bien radine et n’a pas donner de coupe au deuxième et troisième de la catégorie dommage. Heureusement il reste un souvenir dans le bel article de moto verte de décembre.


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gpm1
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Message par gpm1 »

Alors rendez-vous en 2018 :clin:
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THIERRY
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Message par THIERRY »

Merci pour ton CR Riri, j'ai eu mal au genou en le lisant!

Dis toi bien que tu as eu de la chance de pouvoir rouler malgré tout. C'est dommage de ne pas avoir pu finir et récupérer cette coupe symbolique. Quoiqu'il en soit tu as fait une bonne saison cette année et tu as progressé, bravo ! :cool:
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